... vous est-il déjà arrivé de piquer des graines dans un jardin que vous visitiez ?

Voire même emporter une petite bouture dès que le propriétaire avait le dos tourné ?

 

 

 

Oh que non !!! Allez, avouez, bande de chapardeurs !

C'est là qu'on me sort le fait que c'était un jardin public (vraiment ?) et que ça n'a fait de mal à personne...

Et pourtant...

 

Je vais commencer par vous parler de mon expérience et vous demander de vous mettre à ma place.

 

 

Quand tu laisses des pavots somnifères monter en graines pour pouvoir ensuite les redistribuer à un prix dérisoire au profit de la Roseraie et que tu as un coloris exceptionnel que tu as marqué par une petite ficelle et que tu arrives le matin et que la boule entière a disparu, la moutarde te monte au nez... Non, pire, tu as des envies de meurtre !

 

        

 

En fait, le visiteur ne s'imagine pas que derrière un jardin se trouve souvent un jardinier qui met tout son coeur à cultiver certaines variétés pour la biodiversité et que pour lui, ces graines sont précieuses.

Surtout que vous vous imaginez être le seul à faire "ce petit écart de bonne conduite" mais non... Certains jardins accueillent de très nombreux amateurs et imaginez que non pas une boule de pavot disparaît mais 10, 20 voire plus !

Mais il y a pire encore : des amis qui ouvraient leur jardin au public ont eu la fâcheuse surprise de voir que certaines plantes avaient même été déterrées !!! Véridique ! 

C'est encore plus scandaleux quand on sait qu'en général, le jardinier est partageur. il suffit de le lui demander gentiment et il se fera un plaisir de vous envoyer des graines ou bien de vous faire une petite bouture.

Maintenant, loin de moi, l'idée de vous faire culpabiliser (enfin, si un peu quand même) d'autant plus que j'ai déjà bénéficié de ces chapardages via des amies qui ne prenaient probablement pas conscience de la problématique.

J'aimerais juste que la prochaine fois que vous êtes tenté de "piquer" des graines ou une petite bouture que vous réfléchissez un peu à votre karma (carrément !) ou au moins que vous preniez la peine de contacter le jardinier.

Notes pour les visiteurs de la Roseraie : 

1. Je mords !!!

2. J'ai des yeux partout, les voisins sont prévenus et même les autres visiteurs qui m'ont déjà raporté des indélicatesses.

3. Je suis souvent planquée APN en main et le téléobjectif fonctionne très bien. Avoir sa tête "Wanted" sur les réseaux sociaux, ça peut ne pas être drôle, je vous assure.

A bon entendeur...

 

 

 

 

... êtes-vous organisé pour l'entretien de votre jardin ?

Faites-vous des listes de travaux à effectuer ? Ecrites à la main ou utilisez-vous des moyens plus modernes ?

Notez-vous bien rigoureusement le nom des plantes que vous introduisez ?

Quid des plans de votre jardin ?

 

 

Cette réflexion m'a été inspirée en mars, par mon amie Chantal qui publiait ses "to do" lists. Comme moi, elle a bien en tête une liste de tout ce qu'il y a à faire au jardin selon

le moment de l'année et son jardin bien tiré à 4 épingles en est la preuve.

 

      

                                                                                                                                                         Le Jardin de l'Echassière (Photo Chantal Keraudren)

 

 

Personnellement, je ne fais plus ce genre de liste que j'ai bien en tête chaque soir pour le lendemain - c'est mieux que de compter des moutons (ah... vive la vie de retraitée

de pouvoir penser jardin du matin au soir) mais je fais encore des listes des plantes à diviser ou bien à déplacer.

Je les fais à la main car ça va beaucoup plus vite, pour les gens de ma génération même si je tape relativement vite sur le clavier.

 

 

Quand j'achète une nouvelle plante, après l'avoir installée dans un massif, je l'ajoute bien vite sur mon plan. Car depuis mes débuts en jardinage, chaque massif est décrit

avec juste le nom des plantes dans un grand cahier Paperblanks. Pour la Roseraie, là, c'est informatisé car ils sont ensuite agrandis et fixés sur les panneaux didactiques

dans le jardin de roses. Je ne vais pas jusqu'à noter la date d'achat (voire le nom du pépiniériste) comme le font certains; pour moi, le plus important est d'avoir le nom

complet et correct.

 

     

 

 

A mes débuts, quand j'empruntais un livre à la bibliothèque, je prenais des notes, je photocopiais, fluotais. C'était une manière d'apprendre comme le feraient des étudiants

dans le supérieur. Plus besoin de ça maintenant avec l'expérience. Cependant, quand j'ai lu les livres de Claus Dalby ou de Sarah Raven, j'avais une petite fiche sur laquelle

je notais le noms des plantes que je n'avais pas encore, une "wish-list" en quelque sorte.

 

 

 

Maintenant, quand je griffonne, c'est surtout pour agencer les potées, jardinières, pour savoir où installer les annuelles et réussir les meilleures associations possibles ou 

encore, ces jours-ci pour combiner mes dahlias entre eux en tenant compte des couleurs, des formes, des hauteurs...

 

 

Pour ceux que ça intéresse, voici les plans de chaque massif de la Roseraie :

Télécharger « Obtentions Foucart.docx »

Télécharger « Grand massif jaune.docx »

Télécharger « Jardin blanc.docx »

Télécharger « Jardin de cottage près du Magnolia.docx »

Télécharger « Jardin de cottage vers le médiéval.docx »

Télécharger « Jardin médiéval.docx »

Télécharger « Petit massif jaune.docx »

A l'arrière, j'appelle les 4 triangles P pour parterre, P4 étant celui le plus proche de la plaine de jeux :

Télécharger « P1.docx »

Télécharger « P2.docx »

Télécharger « P3.docx »

Télécharger « P4.docx »

 

 

 

... est-ce qu'une plante avec un nom imprononçable peut vous faire renoncer à l'acheter ?

Ou bien, une plante qui porte le nom d'une personne ou d'un personnage dont vous n'êtes pas fan ?

 

 

 

On va commencer par les roses et souvent, c'est l'allemand qui pose le plus problème. 'Zigeunerknabe' passe mieux quand elle est nommée 'Gipsy Boy'.

'Shropshire Lad', 'Scepter'd Isle', 'The Wedgwood Rose'... tous ces noms pas faciles à prononcer correctement si on n'a pas fait suffisamment d'anglais à l'école.

Vous feriez une croix dessus ?

 

       

                                                                              Scepter'd Isle                                                                    The Wedgwood Rose

 

Parmi les roses de Warren, rien de trop difficile à prononcer sinon 'Ruffled Burgundy' (que Daniel prononçait "ruflette", ça me tirait toujours un sourire) et 

peut-être aussi 'High Frequency'.

 

       

                                                                       Ruffled Burgundy                                                                          High Frequency

 

Cette réflexion m'est apparue quand j'ai passé commande chez Sarastro pour des phlox. Avec beaucoup de créations allemandes et russes, il fallait s'attendre à

des noms bien compliqués pour nous, francophones. heureusement, mes deux ans d'allemand m'aident à décomposer le mot et à en comprendre la signification

pour évoquer chez moi, autre chose qu'un nom barbare.

 

          

                                              Fallschirmseide                                                      Herbstwalzer                                                    Knjaz Serebrjanyi

 

Et vous, vous les mettez dans votre panier ou pas ?

 

Notez bien qu'il existe un truc hyper facile pour vous aider à comprendre la signification d'un nom de plante (si possible et que ce n'est pas un nom propre) et

surtout à le prononcer, c'est l'outil "Google traduction". Tout en bas, il suffit de cliquer sur l'icône haut-parleur et de mettre le son. Ecouter, répéter, plusieurs fois 

s'il le faut, c'est le principe du labo de langues de mes jeunes années.

 

 

 

 

 

... quelles sont les plantes favorites des baveux ?

Et si on dressait une liste afin de pouvoir les surveiller au mieux ?

 

J'ai déjà fait un dites-moi sur la lutte contre limaces et escargots (relire ici). Cette fois-ci, je vous propose de répertorier toutes les plantes susceptibles de subir leurs

attaques afin de parer au mieux et de pouvoir réagir avant que les dégâts ne soient trop conséquents.

Je commence :

 

Les hostas sont les plantes qui me viennent à l'esprit en premier (je n'en ai pas d'ailleurs pour cette raison et aussi parce que c'est loin d'être ma plante préférée).

Qui n'a jamais vu ces "belles charnues" trouées de partout alors qu'il n'y a pas même pas eu une petite averse de grêle...

 

Credit photo : chilterndesigngarden.com

 

Les tagètes. Le pire, c'est quand elles sont dévorées encore bébés dans la serre, ce qui arrive souvent.

 

 

Ils adorent aussi les jeunes plants de lupins. Impossible de les laisser dans la serre. Chaque année, je suis obligée de les mettre en lieu sûr une fois repiqués.

 

 

Attention aux dahlias quand ils sortent de terre ! Cela fait maintenant des années que je ne plante plus les tubercules directement en terre mais que je les force en pots

pour cette raison-là entre autres. Une fois qu'ils ont 15 à 20 cm, vous pouvez les planter sans crainte, les branches et feuilles plus coriaces attirent moins leur attention.

 

 

Les agastaches en godets dans la nursery sont aussi souvent grignotées tôt au printemps. Une fois en terre, je n'ai plus ce problème.

 

 

J'ai lu pas mal d'autres plantes citées cette semaine sur FB et je vous laisse compléter la liste dans les commentaires.

 

 

 

 

 

 

... trouvez-vous le prix d'entrée aux fêtes des plantes excessif ?

 

Ce sujet a déjà été traité en 2019 mais au vu de la polémique sur la page FB des Jardins d'Aywiers cette semaine, j'ai eu envie de le remettre sur la table en fonction de

l'actualité qui a évolué.

 

     

 

On a tous trouvé un jour que, donner 10 euros pour une entrée à une fête des plantes était trop et avec l'inflation, cela nous paraît peut-être encore plus difficile de débourser

autant dans un endroit où l'on vient pour acheter. Et il est vrai que si, pour certains 10 euros, ce n'est pas grand chose, pour d'autres, c'est énorme.

Pourquoi devrait-on payer une entrée alors que les exposants paient déjà leurs emplacements (parfois même à prix d'or !) ? Les organisateurs vous répondront qu'il y a

forcément des frais liés à une telle organisation et si on y réfléchit, c'est conséquent en effet. Pour attirer le plus de monde possible et ainsi avoir la venue des meilleurs

pépiniéristes spécialisés dans leur domaine, il faut faire beaucoup de publicité (celle sur les réseaux ne coûte rien mais les folders oui). Ensuite, ce sont souvent de grosses

organisations avec beaucoup de bénévoles mais pas que. Pensez aussi aux navettes entre la gare ou le parking jusqu'au lieu d'exposition comme à Chantilly par exemple.

Ensuite, il y a les frais d'entretien pour remettre le site en état après avoir été piétiné par des milliers de personnes le temps d'un week-end. Et j'en oublie sûrement...

D'un autre côté, vous avez accès à tout un tas de services gratuits (qui ne le sont pas dans d'autres types d'événements récréatifs) : parking, consigne, toilettes (parfois

payantes quand même), animations, conférences...

Quand on voit aujourd'hui le prix pour se rendre à un concert, au cinéma ou à un parc d'attraction, on peut se dire que ces 10 dernières années, le prix d'entrée aux fêtes des

plantes n'a finalement pas beaucoup augmenté (que ça ne donne surtout pas des idées aux organisateurs qui liraient ce post !).

il y a aussi des différences entre les différentes fêtes mais on ne joue pas tous dans la même cour et les jardiniers avertis vous le diront. Ceci dit, en Belgique, ça reste

encore assez raisonnable et en plus des énormes différences au niveau du prix des plantes, ça fait qu'on retrouve de nombreuses plaques françaises sur nos parkings.

Voici un petit tableau comparatif des fêtes majeures des deux côtés de la frontière. Mais comme je l'ai dit plus haut, comparez ce qui est comparable. Par exemple, à

Chantilly, ce ticket vous ouvre également les portes du domaine prestigieux (parfait pour le conjoint qui n'en aurait rien à faire du jardinage mais dont la présence pour porter

les sacs en fin de journée va se révéler fort utile). Les lieux sont souvent plus ou moins prestigieux mais je vais vous avouer que j'ai toujours été beaucoup plus charmée par

les briques et surtout l'ambiance de Beervelde et de Lasne (Les jardins d'Aywiers) que par celles de Chantilly ! Chacun son truc.

Donc voici, à titre indicatif :

 

 

Maintenant, il reste aussi la possibilité de chercher un peu et de concourir pour des entrées gratuites (même si elles sont moins nombreuses qu'avant) via les blogs ou

magazines.

Et puis, en plus de pouvoir y dénicher des plantes plus rares, c'est aussi l'occasion d'y rencontrer des amis qui partagent la même passion que vous.

 

Pique-nique près de la villa à Beervelde

 

 

Tôt le matin sur le parking des vaches à La Feuillerie

 

Bref, dans les nombreux commentaires que j'ai lus sur FB, je pense que beaucoup ne voyaient pas toutes les facettes d'une telle organisation. Je comprends qu'on puisse

râler sur l'aspect financier mais imaginez un peu que les organisateurs finissent par s'en détourner et laissent tomber. Qui serait le plus privé ?

Je me souviens de cette édition des Journées des Plantes à Beervelde où notre chère et regrettée Maud avait tenu à exprimer toute sa gratitude à Monsieur le Comte

Renaud de Kerkhove pour organiser un si bel événement pour lequel elle n'hésitait pas à faire un long périple depuis son jardin suspendu dans le massif de la Chartreuse et

à loger  même dans sa camionnette qu'elle bourrait de plantes en tous genres. Ce jour-là, elle lui avait même apporté du chocolat de chez Bonnat !